Beatles : Une réédition du White Album pour les 50 ans (1/2)

Écrit par sur 30 septembre 2018

Le disque «The White Album» de 1968 des Beatles sera réédité en novembre pour fêter les 50 ans de l’album. Le double album emblématique du groupe – leur neuvième album studio – contient des titres intemporels tels que « Back in the U.S.S.R. », « Helter Skelter » et « While My Guitar Gently Weeps ». Publié pour la première fois le 22 novembre 1968, le 50e anniversaire de «The White Album» sera célébré plus tard cette année avec cette réédition spéciale. L’album sera logé dans une série de coffrets « somptueusement présentés », avec ses 30 pistes nouvellement mixées par le producteur Giles Martin et l’ingénieur du mixage Sam Okell en stéréo et en audio surround 5.1.

En plus des pistes originales, 27 premières démos acoustiques et 50 prises de sessions – dont la plupart n’ont jamais été officiellement publiées – seront également incluses dans la réédition spéciale. «En remixant« The White Album », nous avons essayé de vous rapprocher le plus possible des Beatles en studio», explique Giles Martin dans son introduction écrite pour la nouvelle édition. « Nous avons l’espoir de plonger les anciens et les nouveaux auditeurs dans l’un des albums les plus divers et les plus inspirants jamais réalisés. »

Ce que vous ne saviez pas du White Album

 The Beatles ou « White Album » est un peu l’album du retour au rock après la sophistication de « Sgt Pepper » ou « Magical mystery Tour ». C’est aussi celui d’une ambiance délétère entre les différents membres du groupe (voir l’article George Martin et le « white album ». Mais c’est surtout un album mythique que l’on va détailler.

Back in USSR

Back in USSR est une parodie de Back in U.S.A de Chuck Berry. L’idée de la chanson vient lors du séjour des Beatles en Inde. C’est l’histoire d’un homme qui quitte Miami pour rejoindre son pays, l’U.R.S.S. Le titre est plein de clin d’œils, comme les chœurs finaux sur une harmonie typique Beach Boys (Mike Love était en Inde avec les Beatles), le texte « Georgia on my mind » (Ray Charles). C’est aussi sur ce morceau que Ringo, lassé des reproches de Paul sur un break de toms, quitte le groupe pour rejoindre son ami Peter Sellers sur son yacht en Méditerranée.

Dear Prudence

Qui est cette chère Prudence ? C’est Prudence Farrow, la sœur de l’actrice Mia Farrow. Les deux sœurs sont avec les Beatles en Inde chez le Maharishi Mahesh Yogi. Mia vient de divorcer d’avec Frank Sinatra. Elle sera à l’origine d’un scandale (voir Sexy Sadie).  Mais ici c’est de sa sœur qu’il s’agit. Elle vit recluse dans son bungalow, dédiant tout son temps à la méditation. L’acide aidant, elle cherche à atteindre Dieu avant les autres ! Inquiétant ! Les Beatles (surtout John et George) vont tout essayer pour la faire sortir dont lui écrire cette chanson « Dear Prudence ».

Les Beatles, les soeurs Farrow, Donovan, Mike Love (Beach Boys), Pattie Boyd & le Maharishi

Glass Onion

Glass Onion est le nom que John voulait donner aux Iveys, groupe de l’écurie Apple Records qui connaîtra le succès sous le nom de Badfinger. C’est aussi l’occasion pour John d’écrire une des chansons les plus auto-référentielles du groupe, avec un clin d’œil à « Strawberry Fields Forever« , « I’m the walrus« , « The Fool on the Hill » et d’autres qui apparaissent partout.John s’amuse à brouiller les pistes « the walrus was John ». Lennon l’a écrit pour jouer avec les fans, qui ont ensuite utilisés la chanson pour soutenir les rumeurs de « Paul Is Dead ».

Ob-La-Di, Ob-La-Da

La tentative de McCartney d’écrire une chanson de reggae ! (une musique qui commençait à peine à entrer en Angleterre à l’époque).
Le titre Ob-La-Di Ob-La-Da d’une connaissance de Paul, Jimmy Scott, joueur de congas nigérian qui fréquentait les mêmes clubs que les Beatles.  Il n’arrêtait pas de dire « Ob-La-Di Ob-La-Da, Life goes on » (« La vie continue » en yoruba). Par la suite, aux vues du succès de la chanson, Jimmy Scott réclame des droits sur la chanson, ce qui lui est refusé par Paul McCartney dans un premier temps avant de finir par faire un chèque.
D’après l’ingénieur du son Geoff EmerickJohn Lennon déteste ouvertement la chanson, la surnommant « la merde pour grands-mères de Paul ». Lennon quitte même le studio d’enregistrement en pleine séance, après plusieurs jours et des dizaines de prises de la chanson passés à essayer différents tempos et styles.

The Continuing Story of Bungalow Bill

Lennon a écrit « The continuing story of Bungalow Bill » à propos de l’un des pensionnaires de l’ashram du Maharishi Mahesh Yogi en Inde en même temps que les Beatles. « Oh, c’est à propos d’un gars du camp de méditation qui avait fait un petit break pour aller descendre quelques pauvres tigres puis revenait méditer au camp ! » dit Lennon. John en profite pour en faire une critique sociale sur les themes de Jungle Jim et Buffalo Bill. Yoko Ono chante à 1mn47 la phrase « Not when we looked do fierce ».

While my Guitar Gently Weeps

L’une des plus belles chanson de George et peut être la plus emblématique de l’Album blanc. 
Pour cette chanson, George Harrison s’inspire de la philosophie du Yi Jing. Il dira que cette pensée lui « semblait basée sur le concept oriental selon lequel toutes les choses sont relatives entre elles (ce qui arrive devait arriver), opposé au point de vue occidental, selon lequel les choses sont simplement fortuites ». En visite chez ses parents, Harrison décide d’appliquer le concept : il va écrire une chanson en partant des premiers mots qu’il lirait en ouvrant un livre au hasard, de telle sorte que le texte qu’il écrirait serait relié à cet instant précis. Il ouvre donc un livre où la première chose qu’il voit est gently weeps (« pleure doucement »). Il construit donc sa chanson autour de ces deux mots.
L’enregistrement, dans un contexte tendu, sera lui beaucoup plus compliqué. Chaque membre est plus concerné par ses propres chansons. Harrison aussi peine. Seul en studio, il tente d’enregistrer un solo de guitare pour être reproduit à l’envers, afin d’approcher le son d’une guitare « qui pleure ». En vain, il laisse tomber. Mais le guitariste croit en sa chanson.
Le coup de génie vient lorsque George roule dans Londres avec Eric Clapton : »Tu fais quoi aujourd’hui ? Pourquoi ne viendrais tu pas jouer en studio cette chanson à ma place ? – Oh non, m’a t’il répondu, je ne peux pas faire ça. Personne n’a jamais joué sur les disques des Beatles !« 
George l’amène néanmoins au studio et lui prête sa guitare. A partir de cet instant, tous les Beatles se concentrent et livrent le meilleur d’eux mêmes. Eric « On n’a fait qu’une prise, qui m’a semblé excellente. George était content parce qu’il n’arrêtait pas de l’écouter en régie. »
La participation de Clapton à cet enregistrement a longtemps été niée (il était alors sous contrat avec une autre maison de disques), et n’a été officiellement admise que dans les années 1980, même si les spécialistes avaient immédiatement reconnu son style et son vibrato de la main gauche

Happiness Is a Warm Gun

Evidemment le titre a fait polémique. Il vient de la couverture d’un magazine d’armes à feu que le producteur George Martin lui avait montré John : »Souvent on écrit ce qui nous passe par la tête, à partir du moment où c’est sympa et que ça sonne bien… Et ce qui nous amuse, c’est de voir les autres y trouver une signification à laquelle on avait pas pensé. Et parfois on se dit « Ouah, super idée !« .
 Cette chanson est l’assemblage de trois fragments de chansons. 
Une des caractéristiques musicales les plus remarquables de cette chanson sont les fréquents changements de signature rythmique. Elle commence en 4/4, passe en 3/4 pendant la partie « I need a fix… », puis en 6/8, 3/4, 4/4… Pendant l’interlude parlé de la section finale, la partie instrumentale revient en 3/4 à part la batterie qui reste en 4/4. C’est l’un des rares cas de polyrythmie dans l’œuvre des Beatles.
Tous pensent que c’est l’une des plus belles du « Double blanc ».

Martha my Dear

Bien que Martha soit le nom de la chienne de Paul, un bobtail de deux ans, le thème de la chanson est une supplique du chanteur adressée à celle qu’il aime, lui demandant de ne pas l’oublier, car il éprouve toujours des sentiments pour elle.
Cette chanson est en fait directement adressée à Jane Asher, avec laquelle Paul devait se marier en 1968. Mais durant la tournée de l’actrice, il se mit à sortir avec d’autres filles ; la rupture des fiançailles fut annoncée en juillet 1968.

I’m so tired

C’est en plein milieu du séjour des Beatles à Rishikesh, au nord de l’Inde, dans l’ashram du Maharishi Mahesh Yogi, que John Lennon compose I’m So Tired. Ces journées faites de cours sur la méditation transcendantale donnés par le « maitre » et de longues périodes de méditation cloitré dans un bungalow devraient permettre au compositeur de Help! de trouver le repos, mais c’est tout le contraire qui se passe. Au bout de trois semaines de ce régime ascétique, il souffre même d’insomnies, et plus il médite, plus il se sent fatigué. Il n’est pas censé non plus, dans ce cadre idyllique, se laisser tenter par l’alcool ou le tabac. Il est surtout tombé éperdument amoureux de Yoko Ono qui se trouve à plusieurs milliers de kilomètres de lui et qui, déjà, lui manque terriblement. La chanson qu’il compose sur sa guitare acoustique en pleine nuit au mois de mars 1968 évoque tout cela à la fois, en termes très introspectifs.
« Je suis si fatigué, je n’ai pas fermé l’œil, si fatigué, mon esprit déraille, je me demande si je devrais me lever et m’envoyer un petit verre » chante-t-il d’entrée. Et il poursuit : « Si fatigué, je ne sais pas quoi faire, si fatigué, mon esprit est branché sur toi ».

Blackbird

Blackbird (« merle ») est l’une des plus grande réussite de Paul. Le morceau trouve son inspiration dans la Bourrée en mi mineur de Jean-Sébastien Bach. C’est en essayant de l’apprendre que McCartney en compose une variante, devenue Blackbird. Les paroles s’inspirent du combat des Noirs américains pour leurs droits civiques en Amérique, représentés par l’image d’un merle noir blessé (blackbird en anglais) qui se débat pour apprendre à voler. Paul développe une technique à la guitare qui lui est propre, différente du fingerpicking traditionnel (le pouce jouant la ligne de basse et les autres doigts la mélodie).

Piggies

De toutes les chansons écrites par George Harrison (avec les Beatles ou en solo), Piggies est celle qui a le plus embarrassé la carrière de son auteur. Les critiques trouvèrent la caricature des bourgeois un peu simpliste. Mais c’est surtout lorsque le meurtrier Charles Manson crut déceler des messages dans diverses chansons de l’album, particulièrement dans Piggies et Helter Skelter. En effet, Manson considérait Piggies comme un appel au meurtre et on retrouva sur les lieux de ses crimes (chez Sharon TateLeno LaBianca et Gary Hinman) les inscriptions « pig » (« cochon ») et « Death to pigs » (« mort aux porcs ») en lettres de sang. Manson avait notamment retenu du texte, la phrase « What they need’s a damm good whacking » (Ce dont ils ont besoin, c’est une bonne fessée)1.
L’histoire veut pourtant que ce soit la mère de George Harrison qui ait suggéré, à l’origine, de faire rimer « backing » et « lacking » avec « whacking », alors que ce-dernier était en panne d’inspiration.

Rocky Raccoon

L’asrahm et ses toits si créatifs

Encore une chanson de la période indienne. 
Assis sur un toit de l’asrahm avec Donovan et John Lennon gratte une mélodie sur sa guitare, les trois musiciens développent l’histoire d’un cow-boy Rocky Raccoon. 
Pour les fans, pour simuler le coup de pistolet tiré par Daniel sur Rocky, Ringo frappe sur sa caisse claire à 1mn49 !

Don’t pass me by

Don’t pass me by, 1ère chanson écrite par Ricard strakey alias Ringo.
En réalité, Ringo essayait depuis des années de faire enregistrer Don’t Pass Me By aux Beatles. « À l’époque, il était difficile d’arriver avec ses propres chansons alors qu’on avait Lennon et McCartney, expliquera-t-il. C’était devenu une sorte de blague : j’apportais les chansons que j’avais écrites et ils se roulaient tous par terre de rire parce qu’une fois de plus j’avais réécrit un vieux standard. J’étais très fort pour réécrire les chansons de Jerry Lee Lewis. C’était ma manière d’apprendre le métier»

Why don’t we do it in the road ?

Macca a eu l’idée de cette chanson dans les bouchons Londoniens… En fait pas vraiment ! Encore un fois sur un toit de l’ashram, Paul médite. Il assiste à la copulation de 2 singes. Surpris par la rapidité et la simplicité de l’acte, il se dit que les animaux ne s’embarrassent pas de formalités « Why don’t we do it in the road ? »
Cette chanson est enregistré uniquement par Paul et Ringo. « Cet enregistrement en solo de Why Don’t We Do It n’était pas délibéré. John et George étaient occupés à finir un truc, et Ringo et moi étions libres. […] De toutes façons, John a agi exactement de la même façon avec Revolution 9. Il a fait ça dans son coin, sans moi. Mais personne n’en parle jamais. John est toujours le mec sympa, et moi je suis le salaud. Tout le monde répète ça tout le temps. »
John Lennon semble avoir considéré la chanson comme l’une des meilleures de son partenaire ; c’est du moins ainsi qu’il la décrit dans un entretien en 1972. Cependant, la décision de McCartney d’enregistrer sans lui, ou même de chanter une chanson qui correspond bien à son style le froisse passablement, à l’image de Oh! Darling l’année suivante. En une autre occasion, en 1980, il explique : « [Paul] l’a même enregistré tout seul dans un autre studio. C’est comme ça que ça se passait à l’époque. On arrivait, et il avait déjà fait tout le disque, la batterie, le piano, le chant. […] J’ai bien aimé le morceau. En tout cas, je ne peux pas parler pour George [Harrison], mais ça me faisait toujours mal quand Paul faisait quelque chose sans nous impliquer. Mais à l’époque, c’était comme ça. »

I will

McCartney a commencé à écrire « I Will » quand les Beatles étaient en Inde, mais il y travaillait encore quand ils ont travaillé en studio (sans Harrison) en septembre 1968. C’est l’une des ballades les plus belles mais les plus jolies de McCartney de l’époque. Il parait probable que Paul McCartney ait finalement écrit les paroles de cette chanson en pensant à sa nouvelle copine Linda Eastman qui deviendra bientôt sa femme

Julia

John Lennon l’a écrite pour sa mère, Julia Stanley, qui est morte en 1958 percutée par une voiture conduite par un policier ivre, mais il y cite également Yoko Ono avec les vers « Ocean Child calls me », Yoko signifiant littéralement « fille de l’océan » en Japonais.
Pour cette chanson qu’il a composée à Rishikesh lors du séjour des Beatles en Inde chez le Maharishi Mahesh Yogi(février-avril 1968) et qu’il interprète en solo sur le disque, John Lennon utilise avec sa guitare acoustique une technique de picking que lui a enseignée Donovan durant ce « séminaire » sur la méditation transcendantale auquel il participait également.

Ceci termine le 1er disque du Double blanc.
La suite la semaine prochaine…

31st July 1968: A crowd of people queuing outside The Beatles’ boutique ‘Apple’ in London’s Baker Street, waiting for the doors to open after The Beatles decided that they were ‘sick of being shopkeepers’ and ordered that thousands of pounds worth of stock be given away free. (Photo by Bob Aylott/Keystone/Getty Images)

Les divers formats de cette nouvelle édition

Super Deluxe: The comprehensive, individually numbered 7-disc and digital audio collections feature:

The Beatles – Réédition 25ème Anniversaire
  • CDs 1 & 2: The BEATLES (‘White Album’) 2018 stereo album mix
  • CD3: Esher Demos
    – Esher Demo tracks 1 through 19 sequenced in order of the finished song’s placement on ‘The White Album.’ Tracks 20-27 were not included on the album.
  • CDs 4, 5 & 6: Sessions
    – 50 additional recordings, most previously unreleased, from ‘White Album’ studio sessions; all newly mixed from the four-track and eight-track session tapes, sequenced in order of their recording start dates.
  • Blu-ray:
    – 2018 album mix in high resolution PCM stereo
    – 2018 DTS-HD Master Audio 5.1 album mix
    – 2018 Dolby True HD 5.1 album mix
    – 2018 direct transfer of the album’s original mono mix

Deluxe: The BEATLES (‘White Album’) 2018 stereo album mix + Esher Demos
The 3CD; 180-gram 4LP vinyl box set (limited edition); and digital audio collections pair the 2018 stereo album mix with the 27 Esher Demos.

Standard 2LP Vinyl: The BEATLES (‘White Album’) 2018 stereo mix
180-gram 2LP vinyl in gatefold sleeve with faithfully replicated original artwork

Super Deluxe [6CD+1Blu-ray set / digital audio collection] – Tracklist

CD 1: The BEATLES (‘White Album’) 2018 Stereo Mix
Back in the U.S.S.R.
Dear Prudence
Glass Onion
Ob-La-Di, Ob-La-Da
Wild Honey Pie
The Continuing Story of Bungalow Bill
While My Guitar Gently Weeps
Happiness is a Warm Gun
Martha My Dear
I’m so tired
Blackbird
Piggies
Rocky Raccoon
Don’t Pass Me By
Why don’t we do it in the road?
I Will
Julia

CD 2: The BEATLES (‘White Album’) 2018 Stereo Mix
Birthday
Yer Blues
Mother Nature’s Son
Everybody’s Got Something to Hide
Except Me and My Monkey
Sexy Sadie
Helter Skelter
Long, Long, Long
Revolution I
Honey Pie
Savoy Truffle
Cry Baby Cry
Revolution 9
Good Night

CD 3: Esher Demos
Back in the U.S.S.R.
Dear Prudence
Glass Onion
Ob-La-Di, Ob-La-Da
The Continuing Story of Bungalow Bill
While My Guitar Gently Weeps
Happiness is a Warm Gun
I’m so tired
Blackbird
Piggies
Rocky Raccoon
Julia
Yer Blues
Mother Nature’s Son
Everybody’s Got Something to Hide
Except Me and My Monkey
Sexy Sadie
Revolution
Honey Pie
Cry Baby Cry
Sour Milk Sea
Junk
Child of Nature
Circles
Mean Mr. Mustard
Polythene Pam
Not Guilty
What’s the New Mary Jane

CD 4: Sessions
Revolution I (Take 18)
A Beginning (Take 4) / Don’t Pass Me By (Take 7)
Blackbird (Take 28)
Everybody’s Got Something to Hide
Except Me and My Monkey (Unnumbered rehearsal)
Good Night (Unnumbered rehearsal)
Good Night (Take 10 with a guitar part from Take 5)
Good Night (Take 22)
Ob-La-Di, Ob-La-Da (Take 3)
Revolution (Unnumbered rehearsal)
Revolution (Take 14 – Instrumental backing track)
Cry Baby Cry (Unnumbered rehearsal)
Helter Skelter (First version – Take 2)

CD 5: Sessions
Sexy Sadie (Take 3)
While My Guitar Gently Weeps (Acoustic version – Take 2)
Hey Jude (Take 1)
St. Louis Blues (Studio jam)
Not Guilty (Take 102)
Mother Nature’s Son (Take 15)
Yer Blues (Take 5 with guide vocal)
What’s the New Mary Jane (Take 1)
Rocky Raccoon (Take 8)
Back in the U.S.S.R. (Take 5 – Instrumental backing track)
Dear Prudence (Vocal, guitar & drums)
Let It Be (Unnumbered rehearsal)
While My Guitar Gently Weeps (Third version – Take 27)
(You’re so Square) Baby, I Don’t Care (Studio jam)
Helter Skelter (Second version – Take 17)
Glass Onion (Take 10)

CD 6: Sessions
I Will (Take 13)
Blue Moon (Studio jam)
I Will (Take 29)
Step Inside Love (Studio jam)
Los Paranoias (Studio jam)
Can You Take Me Back? (Take 1)
Birthday (Take 2 – Instrumental backing track)
Piggies (Take 12 – Instrumental backing track)
Happiness is a Warm Gun (Take 19)
Honey Pie (Instrumental backing track)
Savoy Truffle (Instrumental backing track)
Martha My Dear (Without brass and strings)
Long, Long, Long (Take 44)
I’m so tired (Take 7)
I’m so tired (Take 14)
The Continuing Story of Bungalow Bill (Take 2)
Why don’t we do it in the road? (Take 5)
Julia (Two rehearsals)
The Inner Light (Take 6 – Instrumental backing track)
Lady Madonna (Take 2 – Piano and drums)
Lady Madonna (Backing vocals from take 3)
Across the Universe (Take 6)

Blu-ray: The BEATLES (‘White Album’)
Audio Features:

  • PCM Stereo (2018 Stereo Mix)
  • DTS-HD Master Audio 5.1 (2018)
  • Dolby True HD 5.1 (2018)
  • Mono (2018 Direct Transfer of ‘The White Album’ Original Mono Mix)

Deluxe [3CD digipak / 180-gram 4LP vinyl box set (limited edition) / digital audio collection]
The BEATLES (‘White Album’) 2018 Stereo Mix
Esher Demos

Standard 2LP Vinyl [180-gram]
The BEATLES (‘White Album’) 2018 Stereo Mix

Edition 4 LP

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